Proposé à 249 euros, le Motorola Moto G 5G se positionne comme un milieu de gamme abordable. Mais peut-il rivaliser avec la concurrence chinoise (Xiaomi, Realme...) ? C’est ce que nous allons tenter de savoir dans ce test complet du Moto G 5G.
Avec son Moto G 5G, Motorola tente d’apporter une compatibilité avec le nouveau réseau mobile à des prix très bas. Est-ce intéressant ? Réponse dans notre test.
Ce test du Moto G 5G a été réalisé avec un smartphone prêté par la marque.
Modèle | Motorola Moto G 5G |
---|---|
Version de l'OS | Android 10 Q |
Interface constructeur | Android Stock |
Taille d'écran | 6.7 pouces |
Technologie | LCD |
SoC | Snapdragon 750G |
Puce Graphique (GPU) | Adreno 619 |
Mémoire vive (RAM) | 4 Go |
Mémoire interne (flash) | 64 Go |
Appareil photo (dorsal) | Capteur 1 : 48 Mpx |
Appareil photo (frontal) | 16 Mpx |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d'empreintes | Oui |
Ports (entrées/sorties) | USB Type-C |
Batterie | 5000 mAh |
Dimensions | x x mm |
Couleurs | Argent, Gris |
Prix | 236 € |
Fiche produit |
Comme la plupart des smartphones de cette gamme de prix, le Moto G 5G possède une coque en plastique bien intégrée. On peut tirer quelques avantages de ce matériau, à commencer par un poids plus réduit sur des téléphones toujours de plus en plus lourds, mais on se rend compte rapidement lorsqu’on prend le Moto G 5G en main que ce n’est pas son cas. Avec ses 212 grammes sur la balance (pour 166,1 x 76,1 x 9,9 mm), le Moto G 5G est massif. Motorola a préféré miser sur l’autonomie (nous y reviendrons). Il se veut donc plus pratique qu’esthétique, c’est un choix.
Dans l’ensemble, il s’agit d’un téléphone que l’on ne sort pas de sa poche pour se pavaner. Il est imposant avec son écran de 6,7 pouces et ses larges bordures, et ne vous permettra pas de briller en société. Il inspire néanmoins confiance par ses traits déjà éprouvés, son capteur d’empreintes à l’arrière qui tombe sous le doigt lorsqu’on le cherche, son port jack sur la tranche inférieure ou encore son bouton ON/OFF strié afin de facilement le reconnaître au toucher.
Pour autant, certains éléments ne trompent pas, il s’agit bien d’un smartphone lancé en 2020. Sur sa tranche inférieure se trouve un port USB-C, à l’arrière on retrouve un module photo carré rappelant un dé et à l’avant la bulle centrée reste plus discrète qu’une encoche malgré sa taille tout de même non négligeable.
Ce design n’a pas que des avantages. Outre son poids déjà évoqué, on peut également citer le fait qu’il a tendance à rapidement glisser des mains, à accrocher les traces de doigts et que son bouton dédié à Google Assistant, sur la tranche gauche, est un peu haut pour les droitiers en plus d’être dispensable.
Ceux qui ont peur de le laisser tomber à cause de son effet savonnette peuvent se rassurer : Motorola inclut une coque en silicone transparente dans la boîte. Celle-ci permet même d’aplanir l’arrière du téléphone (le module photo étant légèrement proéminent) et ainsi éviter un léger déséquilibre lorsque le téléphone est posé à plat sur une table ou un bureau.
Le Moto G 5G dispose d’une grande dalle LCD (LTPS) de 6,7 pouces en Full HD+ (2 400 x 1 080 pixels), ce qui donne une densité de 394 pixels par pouce. Difficile donc de repérer à l’œil nu les pixels, à moins de coller sa rétine contre l’écran et de chercher la petite bête.
Sa luminosité s’étend de 3 à 440 cd/m², ce qui est passable, mais devrait suffire dans la majorité des cas. Même en extérieur, l’écran reste lisible, à moins d’être dans un endroit particulièrement ensoleillé et mal exposé.
De même, son contraste mesuré à 970:1 par notre sonde (et avec le logiciel CalMAN) laisse à désirer tout en restant correct sur cette gamme de prix. On est cependant très (très très) loin du contraste d’un écran OLED, avec des zones sombres délavées qui manquent de profondeur.
Quant à sa colorimétrie, elle est tout à fait dans ce que l’on attend de ce segment : bon sans être parfait. On mesure une température de 6990 K, plus proche des 7000 donc que des 6500 K d’une calibration idéale. Cela reste tout de même un bon score au regard de son petit prix.
Notons que le taux de rafraîchissement reste également limité à 60 Hz. On n’en attendait pas forcément plus sur cette gamme de prix en 2020, mais le Mi 10T Lite a montré qu’un écran 120 Hz est accessible à 250 euros.
Depuis longtemps déjà, l’idée de Motorola est de proposer une interface très « pure », avec très peu de changements par rapport à la copie de Google. C’est un bon moyen de garder ses téléphones à jour à moindres frais et d’éviter de surcharger l’expérience, ce qui a tendance à repousser certains acheteurs potentiels.
Malheureusement, le Moto G 5G est un téléphone de milieu de gamme, à la limite de l’entrée de gamme, et cela se ressent sur son suivi logiciel. Malgré son interface peu modifiée, il tourne encore sous Android 10 cinq mois après le lancement d’Android 11.
Ce ne serait pas un grave défaut sur cette tranche de prix si au moins les patchs de sécurité étaient poussés correctement, ce qui n’est pas le cas puisqu’à l’heure de la rédaction de ces lignes, le Moto G 5G tourne toujours sous le patch de novembre, soit 3 mois de retard. On reste toujours dans la moyenne pour ce genre d’appareil, mais l’excuse ne tient plus pour étoffer un peu l’interface.
On retrouve tout de même quelques fonctionnalités propres à Motorola et présentes depuis des années déjà, comme les différents gestes permettant de rapidement allumer la lampe torche, lancer l’appareil photo, scinder l’écran en deux, etc. On trouve également un mode « écran attentif » pour que celui-ci ne se mette pas en veille lorsqu’on le regarde, un égaliseur audio, un mode jeu et d’autres encore.
Néanmoins, la navigation manque de fluidité. Les animations sont lentes et parfois saccadées, ce qui ne devrait plus exister en 2021, même sur un smartphone d’entrée de gamme.
Le Moto G 5G est équipé d’un SoC Snapdragon 750G, une puce pensée pour le jeu, couplé à 4 Go de RAM. C’est une combinaison tout à fait correcte pour ce segment et suffisante pour faire tourner sans souci les jeux qui ne sont pas trop gourmands.
Voici ses résultats chiffrés dans les benchmarks :
Modèle | Motorola Moto G 5G | Xiaomi Redmi Note 9 Pro | Realme 7 Pro |
---|---|---|---|
AnTuTu CPU | N/C | N/C | 100260 |
AnTuTu GPU | N/C | N/C | 72383 |
AnTuTu MEM | N/C | N/C | 52400 |
AnTuTu UX | N/C | N/C | 55334 |
PC Mark 2.0 | 7851 | 7704 | 10383 |
3DMark Slingshot Extreme | 2775 | 2518 | 2540 |
3DMark Slingshot Extreme Graphics | 2608 | 2371 | 2388 |
3DMark Slingshot Extreme Physics | 3580 | 3214 | 3270 |
3DMark Wild Life | 1092 | N/C | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | 3.5 FPS | N/C | N/C |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 12 / 7.6 FPS | 10 / 6.7 FPS | 11 / 7 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 16 / 19 FPS | 16 / 18 FPS | 16 / 18 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 40 / 45 FPS | 38 / 42 FPS | 38 / 41 FPS |
Lecture / écriture séquentielle | 590 / 244 Mo/s | 500 / 205 Mo/s | 512 / 201 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 40075 / 41525 IOPS | 34400 / 29000 IOPS | 40623 / 35684 IOPS |
AnTuTu 8 | N/C | 276347 | 280377 |
Sur le papier, le Moto G 5G s’en sort donc mieux que les Xiaomi Redmi Note 9 Pro et Realme 7 Pro, les deux smartphones de référence sur cette gamme de prix.
Dans la pratique, vous pourrez utiliser le Moto G 5G pour faire tourner quelques jeux. Arena of Valor par exemple tourne en qualité Medium+ à 30 FPS sans souffrir du moindre ralentissement. Le mode HD en revanche n’est pas disponible. Même des jeux en 3D comme Call of Duty Mobile tournent sans souci pour peu que vous ne poussiez pas tous les paramètres graphiques au maximum. Vous pourrez tout de même jouer avec les graphismes en « élevé » sans subir la moindre chute de framerate.
Les titres vraiment très gourmands ou mal optimisés risquent en revanche de demander quelques concessions supplémentaires, mais cela reste assez occasionnel par rapport aux titres disponibles sur le Google Play Store.
Pour la photo, le Moto G 5G se repose sur 3 modules :
Sur son capteur principal, le Moto G 5G s’en sort honorablement en plein jour. En zoomant un peu trop, on remarque que le piqué pourrait être meilleur, les couleurs manquent de vivacité, mais l’exposition reste satisfaisante et le mode HDR fait l’affaire. Même dans des conditions un peu plus difficiles, il s’en sort correctement. Pour peu que votre cible ne bouge pas trop, vous aurez en intérieur des souvenirs corrects, bien qu’un peu bruités.
De nuit, même constat : le rendu est un peu pâle et un peu bruité, mais l’ensemble est plutôt bon et gère bien l’exposition de scènes pourtant très contrastées. Pour cette gamme de prix, c’est plutôt pas mal. Selon les situations, il tente le coude à coude avec le Redmi Note 9 Pro. Parfois il se laisse distancer, parfois il le surpasse. La concurrence offre néanmoins des scènes aux couleurs plus chaleureuses.
Le mode nuit pour sa part éclaire bien trop la scène et n’apporte pas assez de détails dans les zones sombres qui deviennent alors rapidement très baveuses.
Le capteur ultra grand-angle en revanche est beaucoup moins satisfaisant. Le piqué est nettement moins bon, même de jour, tandis que les autres défauts restent bel et bien présents. De nuit, c’est encore pire puisque la luminosité globale s’effondre rapidement, rendant la plupart des clichés inexploitables. Il se confine au gadget. Point bonus : même dans les angles les déformations sont bien atténuées.
05/04/2021 06:00 PM
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